Cathédrale Saint Bénigne

Poursuivons notre tour de Dijon et évoquons le patrimoine religieux

Attardons nous sur la Cathédrale Saint Bénigne

Qui est Saint Bénigne?

Il s’agit d’un martyre mort vers 170 à Dijon.

Saint Bénigne était un disciple de Saint Polycarpe (disciple de Saint Jean). Il quitta la Turquie pour prêcher en Gaulle. Il débarqua à Marseille avec d’autres prêcheurs et partit à Autun où il convertit le sénateur Fauste et sa famille.

Il consacra deux oratoires, l’un à Dijon et le second à Langre (où il baptisa les petits neveux du sénateur Fauste).

A Dijon, Saint Bénigne croisa la route de l’empereur Marc-Aurèle. Celui-ci était venu admirer les nouveaux remparts de la ville.

Arrivé en ville, l’empereur ordonna qu’un temple dédié à Mercure soit construit et qu’aucun chrétien ne soit toléré sur le territoire. Saint Bénigne fut amené devant Marc-Aurèle. Il proclama sa foi et refusa de sacrifier aux dieux de l’Empire.

Le Saint subit alors diverses tortures (il fut battu, obligé d’ingurgiter des viandes immolées aux idoles, pieds mutilés avec du plomb fondu, alènes enfoncées sous les ongles, privation de nourriture), des miracles survirent par son entremise (renversement et pulvérisation des idoles après qu’il ait fait le signe de croix, un ange vint le nourrir en prison).

Finalement, Marc-Aurèle ordonna qu’on brisa le cou du saint et qu’on transperce avec une lance. Au moment où le bourreau faisait son office, une colombe blanche apparue. Ce dernier miracle fut interprété comme le signe que l’âme du Saint venait de s’élever dans les cieux.

 

La Cathédrale Saint-Bénigne fut le théâtre de plusieurs événements tragiques.

Le premier monument dédié à Saint Bénigne est construit au VIème siècle. Il s’agit d’une basilique. Celle-ci est mal entretenue et finit par représenter un danger pour les pèlerins qui viennent s’y recueillir.

Elle est reconstruite puis agrandie aux IXème et XIème siècle.

En 1137, un incendie terrible ravage la quasi totalité de la ville. La basilique est sévèrement endommagée.

Elle est alors reconstruite (en partie). Toutefois, l’une des tours s’effondre sur elle-même en 1271. Il faut 7 ans pour reconstruire le chœur et presque un demi-siècle pour rebâtir le reste de l’édifice.

Encore une fois, le bâtiment se dégrade au fil des années, par manque d’entretien. Il est finalement dévalisé par les sans-culottes pendant la Révolution (seul l’orgue est épargné grâce à Dominique Parin. Ce dernier protégea l’instrument en promettant aux révolutionnaires de ne s’en servir que pour jouer des airs patriotiques).

Au début de la Restauration, l’édifice est si délabré qu’une commission recommande sa destruction. Cependant, des travaux de restauration sont entrepris en 1830 et 1884.

Au sujet des travaux de restauration, une polémique est apparue. Prosper Mérimée vint inspecter les travaux en 1846. Celui-ci estime que les fonds accordés pour la restauration de la cathédrale sont mal employés. En effet, il constate que les travaux ne sont pas effectués dans le but de préserver la cathédrale mais pour sauvegarder les intérêts de l’évêché.

Actuellement, la Cathédrale Saint Bénigne abrite de nombreux tableaux du XVI, XVII, XVIII et XIXème siècle.

Le tombeau du saint est toujours visible dans la crypte (crypte dont la reconstruction fut au cœur des accusations de vol portées par Mérimée).

XXIème siècle oblige, la cathédrale a sa page facebook dédiée