Interview Mme Devynck

 

Nom du conférencier : DEVYNCK

Prénom :Faustine

Profession :Psychologue, doctorante en psychologie

Thème de la conférence :Les pensées répétitives négatives chez les patients souffrant de dépendance à l’alcool (thèse soutenue en 2017 sous la direction d’A. ROUSSEAU (Université de Lille) et L. ROMO (Université Paris X Nanterre)).

 

  • Présentez-vous (parcours, pratique des TCC, ouvrage notable)

MME DEVYNCK a suivi un Master de TCC à l’université de Lille (Master PCICCES – parcours TECC clinique et recherche), période à laquelle elle a commencé à travailler sur les pensées répétitives chez les patients souffrant d’une dépendance. Elle a ensuitetravaillé comme assistante de recherche pendant un an, au sein du Centre Québecois d’Excellence pour la Prévention et le Traitement du Jeu (CQEPTJ) à l’Université de Laval au Québec.

Elle a travaillé dans divers services cliniques et notamment auprès de personnes souffrant de dépendances avec et sans substances, en France comme au Québec, avant de commencer sa thèse visant à examiner le lien entre les pensées répétitives négatives et la consommation d’alcool.

Elle est l’auteur de plusieurs articles traitant des facteurs de risque de rechute chez les patients souffrant d’une dépendance et notamment, les distorsions cognitives chez les joueurs de jeux de hasard et d’argent et les pensées répétitives négatives chez les patients dépendants à l’alcool.

Elle est actuellement en dernière année de doctorat au sein du laboratoire PSITEC, de l’Université de Lille, où elle termine sa thèse sur les pensées répétitives  négatives chez les patients dépendant à l’alcool.

Elle est également Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) au sein de l’université de Lille et Référente Territoriale du Soutien Psychologique (RTSP) pour la Croix Rouge Française.

  • Présenter l’idée centrale de votre intervention (le point clé/le concept fort/la thèse originale)

La communication de Mme Devynck s’articule autour de cette interrogation : Comment les pensées répétitives négatives (PRN) influencent elles la consommation d’alcool ?

Partant d’une revue systématique de la littérature sur les pensées répétitives négatives (rumination, inquiétude, pensées post-événement, etc) et la consommation d’alcool, les travaux de Mme Devynck empruntent une approche processuelle pour évaluer les pensées répétitive négative et leur impacte sur la consommation chez des patients dépendants à l’alcool.

Avec ses collaborateurs, elle a validé un questionnaire mesurant les pensées répétitives négatives indépendamment du trouble considéré, le PerseverativeThinking Questionnaire (PTQ) et utilise une application smartphone pour évaluer en temps réel et de manière écologique, le lien entre les PRN et la consommation d’alcool.

  • Qu’est ce qui vous a conduit à travailler sur ce sujet (dans votre pratique, vos recherches…)?

Mme Devynck a commencé à s’intéresser au sujet pendant ses stages étudiants. Lors des entretiens cliniques, en cherchant la fonction du produit, les patients répondaient souvent qu’ils consommaient pour ne plus ruminer.

Mme Devynckavait le sentiment que la littérature scientifique n’avait pas suffisamment exploré ce sujet et surtout qu’il ne ressortait pas de proposition qui fasse consensus.

Il lui semblait important d’axer son travail sur les PRN car elles pourraient constituer un facteur de rechute. Examiner ce lien entre les PRN et la consommation d’alcool est alors un pré-requis nécessaire au développement d’une prise en charge adaptée des PRN.

  • Qu’apportera votre communication aux praticiens dans leur compréhension du problème / l’évolution de leur pratique ?

Mme DEVYNCK souhaite faire un éclairage sur la littérature scientifique concernant le lien entre les PRN et la consommation d’alcool et les recherches en cours.

Elle présentera également un outil d’évaluation et de repérage des pensées répétitives négatives.

Elle espère également apporter des éléments de réponses sur le mode de ces pensées répétitives et promouvoir une prise en charge des PRN afin d’éviter les rechutes.

. Si vous n’aviez qu’un mot pour encourager le public à venir aux JRTCC 2017 de Dijon, quel serait ce mot?

Si la rumination vous prend la tête et que ça vous donne envie de prendre un verre, venez plutôt discuter de la manière d’arrêter d’y penser.